26/04/2012

Cursos de LCP (jornal "Tribune de Genève").16 Abril


Les cours de portugais seront payants à Genève

Par Bartek Mudrecki. Mis à jour le 16.04.2012

Une association genevoise s'alarme des restrictions budgétaires du Portugal imposées sur les cours de langue distillés aux jeunes ressortissants. Le consulat temporise.
Cours de langue et de culture italienne

A l'instar de l'Espagne, l'Italie a maintenu les subventions suffisantes pour ne pas obliger les parents à payer les cours de langue.

«Nous avons neufs professeurs à Genève payés par le Ministère des Affaires étrangères italien. En plus, une association offre six éducateurs supplémentaires. Mais là, il y a une cotisation facultative à hauteur de 200.- par année scolaire pour les familles les plus aisées», confirme Damiano de Paola, proviseur et directeur du bureau scolaire pour la Romandie au consulat italien.
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La crise économique qui sévit en Europe n'a pas épargné le Portugal. La cure d'austérité va jusqu'à affecter ses citoyens domiciliés en Suisse. A Genève, l'association de parents d'élèves et d'éducateurs portugais (APEEPG) alerte le public concerné, relate Le Courrier dans son édition du jour. Et pour cause.
Un nouveau frais
Gratuits depuis de nombreuses années, les cours de langue et de culture lusitaniennes seront dorénavant payants pour les ressortissants du pays, à hauteur de 145 francs annuels par enfant scolarisé. L’accès en serait donc plus restreint. Le Portugal, jusqu'à la rentrée 2012, subventionnait entièrement ces cours, et c'est pour cela que la présidente de l'APEEPG, Carla Rocha, parle d'une «violation de la Constitution portugaise.» Qui plus est, «les délais d'inscriptions sont plus courts: l’État joue la montre pour minimiser le nombre d'élèves et ainsi diminuer les frais occasionnés. Moins il y aura d'inscrits, plus le gouvernement pourra rapatrier de professeurs» explique-t-elle.
Carlos Oliveira, consul portugais à Genève, nuance les craintes: «Lisbonne s'est engagée à maintenir les cours et les professeurs à l'étranger.» Le 4 mai prochain, les députés vont d'ailleurs statuer sur le problème. En attendant, «nous travaillons du mieux possible avec l'association pour maximiser les inscriptions d'ici à la fin du mois, surtout qu'il y a beaucoup de nouveaux migrants qui arrivent en Suisse», raconte-t-il.
Pour lui, la somme de 145 francs est raisonnable en temps de restriction, et majoritairement acceptée par les personnes concernées. Ce nouveau frais couvrira environ 10% des dépenses engendrées, selon ses estimations, et les 90% restants seront donc toujours subventionnés par Lisbonne. «Cela permettrait aussi de plus impliquer les parents dans l'apprentissage de leurs enfants, ce qui n'était pas forcément le cas auparavant.» Le consul précise que, malgré la nouvelle politique, les manuels seront compris dans les frais et que les cours donneront accès à une certification européenne, ce qui n'était pas le cas avant 2010.
Menace sur la qualité
La dégradation de la qualité des cours est aussi au centre des préoccupations de la présidente de l'APEEPG. Depuis 2010, certains professeurs ont été rappelés au pays, et les manuels sont «construits comme si la langue était étrangère et non plus maternelle, ce qui est très dévalorisant», se plaint la présidente. Elle ironise ainsi cette situation: «Pour commencer une vie, il faut savoir d'où on vient. Désormais, le Portugal refuse le droit aux binationaux d'être aussi portugais.»
Quant au Département de l'Instruction Publique, «s'il devait y avoir une menace de disparition de l'apprentissage de la langue portugaise, nous rentrerions en négociation avec le gouvernement», explique Miriam Fridman-Wenger, secrétaire générale adjointe. «Mais nous facilitons déjà l'accès logistique pour les cours de langue et culture étrangères, de sport, de musique, etc.» D'ici 2014, il est prévu d'intégrer ces cours extrascolaires à la journée d'accueil continu pour en faciliter l'accès.

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