18/03/2012

Comunicado à Imprensa (Migração - UNIA).Francês


Le gouvernement suisse doit intercéder en faveur des migrants et migrantes portugais-e-s
Aperçu 17.03.2012                                                         http://unia.ch/Apercu.290.0.html?&L=1

Plusieurs centaines de Portugais et Portugaises vivant en Suisse ont manifesté aujourd'hui à Berne contre les programmes d'économies du gouvernement portugais. Dans la ligne de mire des coupes budgétaires de l'Etat portugais, les cours de langue et de culture portugaise (LCO) qui ont été réduits. De plus, les employés du gouvernement portugais travaillant en Suisse ont vu leurs salaires baisser massivement: en plus d'une réduction générale de 10 pourcent, leurs salaires effectifs ont pour certains baissé de plus de 40 pourcent, en raison de la force du franc. Ainsi, de nombreux employés portugais gagnent aujourd'hui, en Suisse, des salaires en dessous du seuil minimum d'existence.


Plusieurs centaines de Portugais et Portugaises domiciliés en Suisse, ainsi que de nombreux Suisses et Suissesses solidaires ont participé à une manifestation à Berne contre les programmes d'économie du gouvernement portugais et demandé aux autorités fédérales de soutenir les droits de la communauté portugaise en Suisse.

Selon la Constitution portugaise, les enfants portugais, vivant à l'étranger, ont le droit de bénéficier de cours de langue et de culture portugaise (LCO) financés principalement par l'Etat portugais. Cet important outil d'intégration risque pourtant bien d'être affaibli: fin décembre, le gouvernement portugais a licencié 20 enseignants dispensant ces cours et annoncé 27 autres licenciements. 1200 enfants se sont donc vus privés de cours alors que pour 1800 autres, des solutions boiteuses et peu satisfaisantes ont dû être trouvées. Les prochains licenciements annoncés toucheront, quant à eux, plus de 4000 enfants.

Les parents portugais se sont organisés en un mouvement citoyen pour la défense des cours LCO (Movimento Cívico de Defesa do EPE na Suíça). Le «Movimento Cívico» et le syndicat Unia refusent le démantèlement des cours LCO. Une bonne maîtrise de la langue maternelle et la connaissance de sa culture d'origine sont des éléments essentiels pour l'intégration des migrantes et migrants en Suisse. Le «Movimento Cívico» et Unia demandent donc au gouvernement suisse d'exiger auprès des autorités portugaises le maintien de ces cours. D'autres pays comme l'Italie réfléchissent également à diminuer, voire supprimer les cours LCO, dans le cadre des programmes de rigueur budgétaire. A moyen terme, les autorités suisses doivent donc mettre en œuvre des mesures permettant de maintenir ces cours et de les intégrer dans les structures scolaires suisses.
  
Situation intenable pour les employés d'Etat portugais en Suisse
En ce moment 200 employé-e-s de l'Etat portugais vivent et travaillent en Suisse. Ce sont, outre les professeurs des cours LCO, des employé-e-s de l'ambassade ou des consulats. Le gouvernement portugais fait des économies sur leur dos: l'année dernière il a réduit leur salaire d'environ 10 pourcent. De plus, les employés de l'ambassade et des consulats qui étaient payés en euros ont vu, en raison du franc fort, leur pouvoir d'achat diminuer. Aujourd'hui, les employés de l'Etat portugais gagnent en Suisse environ 40 pourcent de moins qu'il y a trois ans. Et cette situation s'empire encore: depuis cette année les employés doivent renoncer à leurs 13ème et 14ème salaires. Malgré cinq semaines de grève des employé-e-s des consulats et de l'ambassade, le gouvernement portugais est resté inflexible et a ignoré le fait que de nombreux employés portugais vivent en Suisse avec des salaires en-dessous du seuil minimum d'existence.

Le syndicat Unia, qui compte de nombreux travailleurs des ambassades et des consulats parmi ses membres, a demandé au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) d'intercéder auprès du gouvernement portugais pour qu'il assure à leurs employés des salaires permettant de vivre décemment. Le gouvernement portugais s'est engagé, à travers des contrats d'accréditation, à verser des salaires usuels à leurs employés d'ambassade et de consulats.
 
Pour plus d'information:
  • Marília Mendes, secrétaire syndicale, département migration du syndicat Unia
  • Carla Rocha, présidente de l'Association de parents d'élèves et éducateurs portugais Genève (APEEPG)
  • Ana Cruz, fonctionnaire consulaire à Genève et représentante du syndicat portugais des fonctionnaires consulaires

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